Entretient avec Lucifer |L'ombre|

Encore une fois en cette nuit je m'étais éveillé en sursaut dans mon lit, pleins de sueurs renvoyant sans cesse les images de la libération de Lucifer par ma faute. Chaque nuit ces images m'assayaient en plus de voir Jessica, maman et mon père ainsi que Dean, Castiel et d'autres encore me pointer du doigts. Me reprocher un par un mes erreurs commises, Lilith quand a elle riait dans un coin sous sa dernière apparence de jeune femme blonde avant de disparaitre et de voir Ruby me féliciter pour mes loyaux services auprès de l'ombre. Je m'éveillais généralement à ce moment là, ça n'avait rien de réjouissant par ailleurs. Mon regard se portant vers le réveil de ma chambre partagée avec Dean, s'était tout frais le fait que je l'eut de nouveau rejoint. Ça datait de deux jours pour tout avouer, s'était encore un peu tendu mais peu à peu nous allions retrouver notre complicité fraternelle du moins je ferais tout pour. 1h24 du matin, je n'avais put dormir qu'une heure et demi et je savais que malheureusement même si je me recouchais le sommeil ne reviendrais pas. Au contraire le marchand de sable avait une furieuse tendance à m'éviter ces dernières semaines, je soupira restant encore dans mon lit durant dix minutes à fixer le plafond ainsi qu'à écouter la respiration régulière de mon frère. Une vraie marmotte ce dernier, peu à peu la mienne devenue saccadée à cause de mon mauvais rêve redevient régulière tout comme les battements de mon cœur. Je décidais ainsi de ne pas rester sans rien faire mise à part contempler le plafond de cette chambre de motel. Je me leva avec fluidité et discrétion, encore des méthodes acquises durant le voyage de Dean en enfer. Je m'enferma dans la salle de bain et resta sous la douche brulante durant une bonne vingtaine de minute, une sorte de petit rituel que je conservais dès que je m'éveillais de mes cauchemars.

J'enfilais alors un jean, tee shirt gris et attrapais une veste ainsi que les clés de L'impala. Je m'arrêta sur le pas de la porte, si Dean sa réveillais il valait mieux que je lui laisse un mot, que j'embarque mon téléphone et pourquoi pas mon ordinateur portable pour m'occuper. Je lui colla un post it sur la porte de la salle de bain se trouvant face à son lit, mit ma sacoche de mon ordinateur en bandoulière puis sortit du motel. Les ténèbres très vite m'enveloppèrent et cela me soulagea étonnement, j'avais l'impression d'être préservé des regards surtout que à cette heure là les rues étaient désertes néanmoins je remarqua alors que l'échoppe qui vendait des cafés Starbuck était elel ouverte géniale. Je commanda un double café noir, le breuvage que je buvais depuis cinq semaines déjà. Mes nuits étant courtes mes nécessités en caféine était devenu plus élevée, je paya le marchand et m'engouffra dans la chevrolet. Café en main et ordinateur sur mes genoux je chercha alors une quelconque activité divertissante. Le cimetière j'avais déjà visité, hum les entrepôts abandonnés il paraissait qu'il y avait du remue ménage par là bas. Peut-être un poltergeist ? Hum et pourquoi pas vu l'arsenal que j'avais dans le coffre et puis ça n'était pas la première fois que je chassais seule. Très vite le ronronnement du moteur de la voiture se fit entendre et je démarra tranquillement l'avantage à 2h56 du matin était que les rouets étaient désertes, j'avalais la dernière rasade de mon café lorsque j'aboutais au lieu voulut.

Avide des sensations fortes ou des frissons bonjour, ce lieu à une telle heure de la nuit correspondrait parfaitement dans un film d'horreur sauf que nous n'étions pas au cinéma mais bel et bien dans la réalité. Au cinéma généralement les histories se terminaient dans un happy end, mais là je doutais que e soit le cas pour nous, à moins que ma vie aurait put être diffusé en tant que film d'horreur ou pourquoi pas une série ? Bref je divaguais, je sortit de l'habitacle de la chevy de Dean. Ouvrit le coffre, heureusement il y avait une lumière à l'intérieur de celui-ci. Très vite j'effectuais ma sélection, un 45 chargé avec des balles normale, le couteau magique de Ruby qui fut glissé à ma ceinture, de l'eau bénite dans la poche de ma veste et enfin un fusil chargé de sel nous n'étions jamais trop prudent j'ajoutai à cela un couteau. Avant de fermer le coffre je m'emparais d'une lampe torche que j'allumais puis m'éloignais de véhicule parfaitement clos m'avançant vers un entrepôt abandonné. Il ne fut pas dur d'y pénétrer. Mes pas résonnaient dans l'immensité du hangar et je n'y était pas à mon aise, quelque chose clochait, mon sixième sens me l'indiquait. Je l'avais énormément développé pour m'aider dans mes chasses et là ça puait à plein nez le démon dans ce lieu. Je demeurais sur mes gardes et avançais au centre de l'endroit, avant d'annoncer.

Aller montres toi, je t'attend...

Je me sentais dans une forme éblouissante. C’était fou le bien que cela pouvait faire d’être enfin libre. J’étais enfin de retour sur terre. Cette terre dont je haïssais chacun des habitants. Ces humains faibles, stupides et tous plus insignifiants les uns que les autres. En cet instant, j’étais étendu sur le dos, volant à tout juste un mètre du sol, les bras sous la tête comme allongé sur un lit. J’avais pris l’apparence d’un jeune homme quelconque. Quelconque certes mais dont l’apparence me plaisait bien. Un mélange entre un prédateur et un jeune homme parfaitement innocent. Non que je souhaitais me cacher mais je devais élaborer un plan qui tiendrait debout, avant de commencer à prendre possession du monde. Toutefois, je n’étais pas certain de retenir longtemps mes envies de meurtre, mon besoin de soumettre ces humains idiots, à moi, celui qui deviendrait leur Dieu, très prochainement. Ils étaient tellement bêtes, qu’il ne sentait même pas venir ce qui les attendait.

Un sourire mauvais étira mes lèvres…du moins, les lèvres de cette personne dont je venais de prendre l’apparence. La seule raison pour laquelle je prenais l’apparence de personnes quelconque, était que je ne souhaitais pas que quiconque puisse voir ma véritable apparence. Simplement parce que cela était à moi et personne d’autre. Cela était moi donc en quelque sorte, privé. De toute façon, je ne ressemblais pas à un être humain alors à quoi bon reprendre ma forme initiale ? Sans compter le fait qu’il serait difficile de passer inaperçu sous cette forme là. Et passer inaperçu, être discret, était important lorsque l’on voulait espionner quelqu’un ou le traquer. Arriver doucement et attaquer brusquement. Quel régal vraiment ! Il n’y avait rien qui me faisait plus plaisir que d’attraper de pauvres petits humains inoffensifs et leur faire tout ce que je voulais. Mais ça faisait trop longtemps que j’attendais ma libération, pour risquer de la compromettre en attaquant trop vivement. Les chasseurs savaient sans doute que j’étais de retour. Certes ils n’étaient rien face à moi mais je ne pouvais décemment pas prendre le risque d’essayer quoi que ce soit maintenant. J’allais devoir commencer par rallier des démons, qu’ils viennent à moi. Lilith, je devais la ressusciter car elle était l’une de mes plus fidèles alliées. Sans parler de Yu.

Mais dans l’instant présent, j’étais encore occupé, en attendant l’arrivée de mes alliés, à élaborer un plan. Un plan qui serait béton ! J’allais enfin prendre le contrôle de ce monde. Non que je l’aimais particulièrement mais j’avais un tel besoin de ressentir pleinement ma puissance, de prendre le contrôle de ce monde et de ses habitants. Enfin, le plaisir régnait aussi dans l’attente et l’impatience. Je savais que ce jour merveilleux, arriverait bientôt. Il me fallait juste patienter et cela arriverait. Oui, juste patienter…et pourquoi prendre plaisir à tuer quelques innocents qui me supplieraient sans doute de les épargner. De nouveau, un sourire mauvais étirait mes lèvres.

Soudain, un bruit provenant de dehors, me fit tendre l’oreille. Un bruit de potière, des pas, celui d’un coffre de voiture qui s’ouvre puis se referme et de nouveau des bruits de pas. Une personne venait de s’arrêter juste devant l’entrepôt. Un suicidaire ? Très certainement. Un chasseur ? Je l’espérais. Cela me donnerait enfin une activité amusante, de quoi me divertir enfin. Les humains étaient si faibles et si facile à détruire que cela ne constituait pas un réel amusement pour moi. Il me fallait un adversaire fort, quelqu’un digne de mon attention. Les pas résonnèrent enfin dans l’entrepôt où je me trouvais. D’un mouvement souple, je me reculais dans l’ombre. Je voulais prendre cette personne par surprise et non l’inverse. En silence et excité par ce qui allait sans doute suivre, j’observais le nouveau venu. Etrange comme ce jeune homme me semblait familier. Qui était-il ? Un chasseur aucun doute la dessus. Et puis, en l’observant bien, je reconnus en lui l’un des Winchester. Oh les Winchester, ils en avaient donné du fil à retordre à mes chers démons, mes serviteurs…mes chiens !

Lorsqu’il prit la parole, c’était pour exiger à la personne dont il sentait la présence, de sortir, affirmant qu’il l’attendait. S’il avait su qu’il s’agissait de moi il n’aurait sans doute pas exigé cela. Je continuais de observer quelques secondes, pour essayer de savoir lequel des frères Winchester, il était. Enfin, la mémoire me revint. Tout ce que Ruby m’avait dit à propos de cet idiot. Un idiot mais pas n’importe lequel. Il était celui qui m’avait libéré, bien involontairement certes mais il m’avait tout de même libéré. Il avait des pouvoirs de démons il était donc habité par le mal. N’était-ce pas…drôle venant d’un chasseur ? En tout cas moi, je trouvais cela hilarant. D’ailleurs, je lâchai un rire bruyant, calculateur et surtout, machiavélique. J’étais enfin face à celui qui m’avait libéré. A pas lents, mesurés, je quittais la pénombre. Sans doute ne comprendrait-il pas tout de suite que j’étais. Il penserait en premier lieu, que je ne suis qu’un démon quelconque, à exterminer. Ayant quitté la pénombre, je marchais tranquillement de long en large sans m’approcher davantage du chasseur. Un sourire machiavélique était dessiné sur mes lèvres. Enfin, tranquillement, je m’arrêtais en face du Winchester, à quelques mètres de lui et je levais les yeux pour croiser son regard.

Sam Winchester…on m’a tant parlé de toi… Dis-je enfin, d’une voix basse, douce, presque chantante.

Je pouvais le sentir, le démon qui ne rodait pas loin du tout sur ce niveau là j'avais pas mal d'assurance. Et dire que s'était en partie du à Ruby, quelle ironie tout de même. Le sang dans mes veines bouillonnait indiquant que ça clochait grandement, ça sentait vraiment mauvais. Ho je ne parlais pas du sens olfactif nan, juste l'intuition. J'avais apprit à me guider grâce à cela en grande partie, or là mes sens étaient en alertes ça ne me plaisait vraiment guère cette situation. De plus je ne me voyais pas utiliser mes pouvoirs, j'y avait renoncé alors je devais continuer à être Sam Winchester et non pas le futur dirigeant de l'armé de démons tout droit sortit de l'enfer. Je calma peu à peu ma respiration pour mieux me concentrer, peu à peu mon souffle redevint alors régulier et les battements de mon coeur reprenaient un rythme convenable. Le sang cessa ainsi de me battre aux oreilles et ré afflua convenablement dans mes veines, de manière habituelle me décrispant ainsi légèrement. Mes yeux eux cependant demeuraient noirs.

J'attendais que la personne ou plutôt le démon car vu la réaction que j'avais eut ça ne pouvait qu'être ça, avec Ruby j'avais apprit a écouter les réactions de mon corps or tout indiquait clairement que celui que j'aurais face à moi ne serait pas né de la dernière pluie. Je fronça les sourcils, serrant alors le pentacle accroché à mon cou avec vigueur à l'aide de ma main gauche pendant que la droite elle se crispait dangereuse. Mauvais pressentiment Sammy, j'aurais du prendre mes jambes à mon cou d'ailleurs n'importe qui aurait fait ceci mais je me refusais de bouger. J'étais un Winchester après tout et puis même si l'atmosphère me semblait plus que pesante, j'avais ce sentiment de devoir rester que quelque chose d'important allait se produire. Après tout comme le répétait Dean s'était moi le médium de la famille, je l'avait d'ailleurs prouvé quelques fois. Notamment lorsque l'esprit de Dean se trouvait dans l'hôpital et que j'avais sentit sa présence. Ou alors lorsqu'un poltergeish avait pénétré dans notre ancienne maison à Lawrence, que Missouri prétendait avoir nettoyé le lieu alors que moi j'avais sentit que deux autres esprits étaient encore présent dans l'habitation, j'avais eut raison. L'esprit du poltergeish et de ma mémère s'était manifesté et annulé et à partir de ce moment je n'avais plus rien sentit, Missouri m'avait fait remarqué que j'avais là un don exceptionnel. Si seulement elle pouvait avoir raison en vérité tout cela était du au sang de démons qui affluait dans mes veines chaque jour, versé par Azazel dans mes bouche à mes six mois.

J'entendis alors un rire assez bruyant en somme résonné contre les parois de cet entrepôt donc l'écho était prononcé. Le rire pourtant était très calculateur et machiavélique, un coup à vous collez les pries frissons dans le dos. Le genre de rire que vous auriez préférez ne jamais entendre dans votre vie j'en étais sur, néanmoins je ne boucha pas et demeura aussi immobile qu'une statue. Je ne voulais pas me laisser démonter par celui qui se trouvait ici. Au moins maintenant à en juger le ton grave de la personne je pouvais décemment dire que l'hôte était un homme à coup sur. Des pas lents et mesurés retentir dans le lieu ou lui et moi nous trouvions, vous saviez ce genre de pas qui laissait l'impression que vous étiez la proie coincée dans un jeu infernal. Là mon instinct me hurlait de partir tout de suite et de ne pas demander mon reste, mais une part de moi voulait rester à tout prix était ce celle démoniaque ? Surement. Il apparut enfin et il colla son regard au mien, son sourire cette voix chantante fit remonté en moi des souvenirs.

Je voyais le souvenir de choses que j'avais vue. Des choses dont l'être humains ne pouvaient concevoir l'existence. Ça avait la réalité de mes visions et j'avais d'ailleurs en ce moment j'avais bien du mal à faire la part entre rêves et visions. J'en avait parlé avec difficulté à Dean, surtout quand on savait le contenu de mes cauchemar. Je voyais l'enfer embrasé les rues de cette ville, moi je me retrouvais entre enfer et paradis marchant sur une route. Puis les images devenaient de plus en plus rapide, tortures, morts et j'en passais en somme rien de très réjouissant. Il m'était même arrivé plusieurs de m'éveiller dans ma chambre de motel et voir alors que des signes avaient été tracés pendant mon sommeil peut-être par moi, pentacle clé de salomon et j'en passais. Je voyais aussi des morts, ils venaient me murmurer des choses à l'oreille en rêve. J'avais vu des choses, des choses que personne n'était censé voir du moins que l'être humains n'était pas cessé voir. Des choses noires surtout ces derniers temps, surtout après que j'eus libéré Lucifer était ce parce que je m'étais rapproché de la limite de l'enfer ? Surement, en tout cas ça n'était pas comme les autres fois, l'époque où je voyais qui allait mourir non s'était différent et je le pressentais. Or le revoir lui faisait tout remonter en moi pourquoi ? Ce regard il répugnait Sam le chasseur mais attirait à la fois le Sam antéchrist, je devait me faire violence pour ne pas bouger d'un poil. Je prenais conscience alors que je n'avais pas rêver j'avais vu l'enfer et que les morts étaient réels. Je réussis alors à dire avec froideur.

J'ai aussi entendu parler de toi surtout ces derniers temps...Bon choix de corps.

J’avais une drôle de sensation dans mon ventre. Du moins, dans le ventre de mon corps d’emprunt car je n’avais pas réellement de corps. Du moins, pas un constitué comme celui de tous ces humains que j’abhorrais par-dessus tout. Enfin non, il y en avait d’autres que je détestais plus que tout au monde. Mais je ne prendrais même pas la peine de penser à eux. Ils n’avaient aucun intérêt à mes yeux et je les détestais suffisamment, pour ne plus prendre la peine de les avoir à l’esprit. Et dans l’immédiat, j’avais mieux à penser. Tout mon esprit était tourné et concentré sur ce chasseur, précisément, qui se trouvait juste devant moi, à quelques pas à peine, de moi. Celui grâce à qui je pouvais être là aujourd’hui, en possession de toutes mes forces, de mes pouvoirs et à nouveau, capable de mettre à exécution mes plans. J’étais d’ailleurs certain d’y arriver. Mais pour cela, je devais avouer que je n’aurais pas refusé une aide supplémentaire. L’aide de cet homme par exemple…une personne assez puissante pour avoir réussit à combattre mes pions les plus forts. Certes la plupart du temps, il était accompagné par son très cher frère ainé. Mais lui n’avait aucun pouvoir contrairement à celui qui se trouvait en face de moi et qui était en possession de puissants pouvoirs démoniaques.

Je vis tout de suite qu’il m’avait reconnut, malgré le fait que je changeasse régulièrement d’apparence, et qu’il ne pouvait donc avoir aucune description physique de moi. C’était d’ailleurs à peu près le but recherché. Tout ce que je voulais moi, c’était ressembler à n’importe quel être humain pour justement passer inaperçu. Du moins pendant le temps que je passais à l’ombre. Pourtant, j’étais toujours très select dans mes choix. Petit caprice de ma part je dois l’avouer. En effet, lorsque je prenais l’apparence d’une femme, c’était toujours une personne sublime. Et lorsque je prenais l’apparence d’un homme, j’aimais bien prendre ceux à l’apparence mi-ange mi-démon avec, si possible, une excellente forme physique. Dans ces cas là, je m’amusais des réactions des gens, des êtres humains. Ils se retournaient sur mon passage comme si j’étais la personne la plus sublime de la terre, sans savoir qu’en réalité, j’étais celui qui les ferait se plier devant lui. Celui qui prendrait le contrôler d’eux et de tous leurs congénères et peut-être même, qui les tuerait. Sans bien sûr, oublier la phase qui précédait la mort, à savoir, la véritable torture. La plus violente qui soit, évidemment.

Un nouveau rire machiavélique franchit mes lèvres lorsque le jeune idiot, et pourtant très puissant, prit à son tour la parole. Lui aussi avait beaucoup entendu parler de moi. Je n’étais guère surpris. Après tout, je n’étais pas n’importe qui. J’étais l’être le plus redouté de la planète et au-delà même. J’étais aussi le plus puissant de tous les êtres vivants, angéliques et démoniaques. Les humains, ces idiots, ne savaient pas que j’existais réellement, que j’étais bel et bien non loin d’eux, il n’en demeurait pas moins qu’ils avaient peur de moi. Mon simple nom : Lucifer, suffisait à les glacer d’effrois. Pourtant, ils ignoraient parfaitement que je pouvais débarquer à toute heure chez eux, pour leur faire subir milles tortures, jusqu’à ce que je décidasse enfin de mettre fin à leurs jours. Ils ne savent sans doute pas que je pourrais les faire me supplier, me lécher les pieds, se mettre à genoux de moi et pleurer, pour que je cesse leur torture physique tout simplement insupportable même pour l’homme le moins sensible de la terre. Oui ils sont si stupides qu’ils ne savent rien de tout cela mais qu’ils ont quand même peur de moi. Les portraits peu flatteurs qu’ils avaient fait de moi, durant tant de siècles, de millénaires même, me faisaient beaucoup. Car, j’étais bien pire. Oh oui, leurs portraits n’étaient pas à un millième de l’horreur que j’étais.

Et je n’oubliais pas. Non je n’oubliais pas grâce à qui, grâce à quoi je pouvais être là aujourd’hui, récupérant ma place de choix, qui me revenait de droit. J’avais été libéré grâce à cet humain hors norme qui se trouvait en face de moi. De la gratitude je n’en n’avais aucune. J’aurais bien put le tuer, sans une once de remords. Mais si je ne l’avais pas fait, c’était par pur intérêt. Il me rejoindrait. Oui, je lui ferais cette offre alléchante. Il ne pourrait refuser la puissance et le pouvoir que je lui offrirais. Sans doute, qu’une part de lui refuserait farouchement ce que j’étais en mesure de lui offrir. Une vie éternelle et une excellente place, à mes côtés, pour régner sur ce monde d’idiots finis. Et l’autre partie de lui, la seule qui m’intéressât, serait attiré par ce pouvoir et cette vie que j’étais en mesure de lui offrir. Ce sentiment de puissance intense, de liberté, de pouvoir faire tout ce que l’on désire, et avoir le temps de le faire. Il ne pourrait refuser…faire du mal aux faibles, les torturer les tuer. Le sang, le pouvoir, la mort, les flammes…tant de choses que moi-même, j’aimais, j’adorais et je vénérais par-dessus tout. C’était cela mon monde. Celui que je voulais voir remplacer cette planète de terre et d’eau. Bientôt, il n’y aurait plus que feu et chaos. Parce que j’étais là !

Pourtant, je savais qu’il me faudrait faire preuve de beaucoup de diplomatie pour le convaincre. En lui, le bon était trop encré. J’allais devoir utiliser toute ma patience pour le convaincre que mon monde était celui dans lequel il serait le mieux. Qu’il n’y avait rien de tel que du sang, du feu et de la mort, pour vivre bien et…s’amuser ! Sans parler de la puissance que cette place conférait. Je continuais de l’observer, moqueur mais attentif. Je restais sur mes gardes, attendant ses réactions que j’étudierais à la loupe, calmement, pour savoir à quel moment je devrais commencer ma campagne. Bon choix de corps ? Vraiment ? Que dirait-il de…lui !

Ah oui ? Je trouve aussi…et que dis-tu de…lui ? Aussitôt, je prenais l’apparence de son très cher frère.

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